La Nouvelle République - 14-03-12


Anthony Cosson joue gros ce week-end
- (Photo NR, Hugues Le Guellec)

   
C'est l'heure de vérité pour le Châtelleraudais, carrossier-peintre dans le garage familial à Bossay-sur-Claise. Il est à pied d'œuvre au Touquet, pour l'ouverture du championnat de France.
« Je le découvre » assure Anthony Cosson qui aura 24 ans seulement le 15 octobre. Une découverte quelque peu sous pression car il n'a pas trop le droit à l'erreur. S'il participe à la première manche de la saison ce week-end, il est toujours en quête d'un budget pour la saison.
« C'est évident que je dois me faire remarquer et montrer à Yacco ce que je vaux. Et puis, en dénichant aussi des partenaires à droite et à gauche sur le terrain. »
Anthony Cosson a intégré, en effet, le team 2B - Yacco cette saison. Il fera équipe avec Gilles Nantet, le champion de France des rallyes, excusez du peu, et avec l'expérimenté Hervé Véricel. Les trois courront sur des Porsche 997 GT +.
Gilles Nantet est un prosélyte?: « L'expérience que j'ai accumulée au fil des années devait être profitable à d'autres, d'où la création de ce team. La rencontre avec Anthony Cosson, garçon étonnamment motivé, a été le premier déclic et l'adhésion d'Hervé Véricel, redoutable pilote, a confirmé ma décision. »
Anthony Cosson a donc de bons parrains. Mais malgré son jeune âge, il n'est pas de la première couvée?!
Il a touché son premier volant en 2007 avec une Clio RS dans le cadre de la coupe de France de la montagne. Avec à la clef, quatre victoires en catégorie 2 litres groupe N. Élu révélation de la saison 2008 en région Centre, le curseur des victoires s'élève.
En 2009, il devient champion de France de la Montagne Groupe N. En 2010, il court la totalité du championnat de France sur Porsche 996 GT3, 997 GT3 Cup et rafle trois victoires. Il est élu espoir de l'année par le magazine Échappement.
En 2011, il décroche le Graal avec le titre de champoin de France de la montagne, catégorie production (9 victoires, 12 podiums) après une lutte terrible avec Yannick Poinsignon. Preuve que le Chatelleraudais a des nerfs solides.
« L'idéal serait de grappiller quelques points ce week-end… » Quatorze spéciales au menu (la plus courte sur le front de mer fait 2,3 km, la plus longue fait 30 km?!). Bon courage.